Les figures féminines
Dans l'Antiquité
Antigone : la rebelle se rebiffe contre son roi
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Antigone annonce à sa sœur Ismène que leur oncle, le tyran Créon a interdit d'enterrer leur frère Polynice alors qu’au même moment, les funérailles d’Étéocle, leur 2e frère, vont avoir lieu. Tous deux se sont entre-tués au cours d'une guerre civile où Étéocle défendait Thèbes, alors que Polynice l'attaquait. « Le bon et le méchant ne sont pas égaux en matière de droits », affirme Créon qui refuse au traître le droit à un enterrement au nom de la raison d'État.
Antigone s’insurge : « Je ne pense pas que tes décrets soient assez forts / pour que toi, mortel, tu puisses passer outre / aux lois non écrites et immuables des dieux. » Dès les premiers vers de la pièce, Antigone exprime sa détermination inflexible et le caractère inéluctable du châtiment : « Moi, je vais l'enterrer. Il me paraît beau de mourir en faisant cela. » |
Au siècle dernier
Marie Paradis
Lisez donc ce très touchant article de Wikipédia sur la première française, de Chamonix, à avoir atteint le toit de l'Europe, à 4907 mètres.
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Marie Curie, à l'origine de la radiothérapie
Article du Figaro.fr du 10 août 2012
En découvrant le radium, Marie Curie a révolutionné les sciences. En médecine, elle est à l'origine de la radiothérapie, qu'elle développe avec Claudius Regaud.
Marie Curie va mettre au lit sa fille de 4 ans, Irène, et, comme tous les soirs, lui raconte une histoire et fredonne l'air d'une vieille chanson polonaise. Lorsque enfin Irène est endormie, elle rejoint Pierre, son époux, et lui propose de retourner avec elle au laboratoire. Pierre Curie ne peut refuser. Nous sommes en juillet 1902. Marie veut se pencher à nouveau sur le chlorure de radium qu'elle a enfin obtenu après quatre longues années. Vers 23 heures, ils reprennent donc le chemin du laboratoire, si l'on peut appeler ainsi ce vieux hangar en bois inconfortable, étouffant l'été et ouvert à tous les vents l'hiver. «Ce laboratoire tenait à la fois de l'étable et du hangar à pommes de terre. Si je n'y avais pas vu des appareils de chimie, j'aurais cru que l'on se moquait de moi», déclarera plus tard le chimiste allemand Wilhelm Ostwald.
En début de soirée, Marie a laissé sur la paillasse le tube à essai dans lequel se trouve le décigramme de chlorure de radium qu'elle est parvenue à extraire après avoir manipulé des tonnes de minerais pendant toutes ces années. Dans la journée, ce décigramme a l'allure d'un sel quelconque. Mais ce soir, dans la pénombre, le tube à essai irradie une lumière bleutée, comme si un ver luisant avait pris possession de l'éprouvette. À l'aube du XXe siècle, cette découverte de quelques grains de poussière fluorescents va révolutionner le monde scientifique. La chimie, la physique mais aussi la médecine vont être profondément transformées. L'apport de Marie Curie à la science est d'une telle ampleur que, fait exceptionnel, elle sera récompensée par deux prix Nobel. En 1903, elle reçoit avec son mari, Pierre Curie, et Henri Becquerel, le prix Nobel de physique pour leurs recherches sur le phénomène des radiations, et en 1911 elle recevra celui de chimie pour sa découverte du polonium et du radium.
Mystérieux rayons uraniques
[...]
Tout d'abord, elle va s'attacher à mesurer le pouvoir ionisant des rayons d'uranium, baptisés à l'époque rayons uraniques. Au bout de quelques semaines, Marie Curie est certaine d'une chose: l'intensité du rayonnement est proportionnelle à la quantité d'uranium présent dans l'échantillon. Il n'est influencé ni par l'état de combinaisons chimiques, ni par la température, ni par aucune circonstance extérieure. Pas plus qu'il ne provient de la formation de nouvelles molécules. Ce rayonnement est une propriété atomique. Elle le baptise «radioactivité».
Une intuition de génie
On sait aujourd'hui avec précision qu'il s'agit d'un phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables, dits radio-isotopes, se transforment spontanément, «se désintègrent» en dégageant de l'énergie sous forme de rayonnements divers, pour se transformer en des noyaux atomiques plus stables ayant perdu une partie de leur masse. Les rayonnements ainsi émis sont appelés désormais, selon le cas, des rayons α, des rayons β ou des rayons γ.
Pour l'heure, inlassablement, Marie Curie se met à examiner de nombreux métaux, sels et minéraux contenant de l'uranium. Elle découvre ainsi que les minerais de pechblende et de chalcolite sont bien plus actifs que l'uranium. Elle recommence la mesure, dix fois, vingt fois… Les résultats ne varient pas. D'où peut provenir cette radioactivité plus forte? Marie Curie partage ses interrogations avec son mari, Pierre. Elle ne comprend pas, elle a déjà examiné tous les éléments chimiques connus… À force de retourner la question dans tous les sens, la scientifique émet une hypothèse audacieuse: cette radioactivité est produite par des éléments chimiques nouveaux. C'est ça! Ce ne peut être que cela! «Pierre, je ne me trompe pas, il ne reste maintenant qu'à trouver ces éléments.»
Une apparence de brûlure
Cette femme à l'intuition de génie parvient à convaincre Pierre Curie de joindre ses efforts aux siens. Ils s'engagent alors dans un travail de titans qui va durer quatre ans. Ils commencent par séparer tous les corps chimiques dont est composée la pechblende, à la recherche de la substance active. Ils manipuleront des tonnes de ce minerai pour y parvenir. Dès 1898, ils découvrent deux éléments, le polonium, appelé ainsi par Marie en souvenir de son pays d'origine, et le radium. Mais jusque-là personne n'a vu ces deux éléments. Pour les scientifiques de l'époque, s'il n'est pas possible de déterminer le poids atomique d'un élément c'est qu'il n'existe pas. Marie Curie ne se décourage pas, elle continue sa quête pendant des heures, des jours, des semaines… Jusqu'à ce jour de juillet 1902 où elle extrait ce chlorure de radium. C'est seulement en 1909 que Marie Curie isolera du radium pur.
Les scientifiques du monde entier se passionnent pour la découverte. Les expériences sur la radioactivité se multiplient rapidement. Dès 1900, des Allemands annoncent des effets physiologiques de la substance. Sans aucune crainte, Pierre Curie expose alors son bras au radium. «La peau est devenue rouge sur une surface de 6 centimètres carrés ; l'apparence est celle d'une brûlure, mais la peau n'est pas, ou est à peine, douloureuse», observe-t-il dans une note envoyée à l'Académie. «Au bout de quelque temps, la rougeur, sans s'étendre, se mit à augmenter d'intensité ; le vingtième jour, il se forma des croûtes puis une plaie…» Parallèlement, Pierre Curie constate que les extrémités de ses doigts qui manipulent les tubes ou capsules contenant des produits actifs «deviennent dures et douloureuses». De son côté, Henri Becquerel, en transportant dans la poche de son gilet un tube de verre avec du radium, est également brûlé.
Sauver des vies
Alerté par ce pouvoir des rayons, Pierre étudie l'action du radium sur les animaux en compagnie de deux médecins réputés de l'époque. Après quelques expériences, ces derniers sont convaincus: le radium détruit les cellules malades et peut guérir le lupus et certaines formes de cancers. Les premiers traitements sont appliqués. «L'action du radium sur la peau a été étudiée par le docteur Daulos à Saint-Louis, écrit Marie. Le radium donne à ce point de vue des résultats encourageants. L'épiderme partiellement détruit par son action se reforme à l'état sain.» La curiethérapie est née.
En 1906, le cancer est déclaré pour la première fois, fléau de l'humanité. La guerre contre le cancer est lancée. [...]
Vers la fin des années 1920, Marie Curie tombe malade. On croit qu'il s'agit d'une tuberculose. Malgré ses ennuis de santé, elle continue à travailler à l'Institut du radium. Elle meurt le 5 juillet 1934 d'une leucémie sans doute causée par les radiations du radium qu'elle a subies sans en connaître alors les dangers pour la santé, ce même radium qui, par la suite, sauvera tant de vies.
En découvrant le radium, Marie Curie a révolutionné les sciences. En médecine, elle est à l'origine de la radiothérapie, qu'elle développe avec Claudius Regaud.
Marie Curie va mettre au lit sa fille de 4 ans, Irène, et, comme tous les soirs, lui raconte une histoire et fredonne l'air d'une vieille chanson polonaise. Lorsque enfin Irène est endormie, elle rejoint Pierre, son époux, et lui propose de retourner avec elle au laboratoire. Pierre Curie ne peut refuser. Nous sommes en juillet 1902. Marie veut se pencher à nouveau sur le chlorure de radium qu'elle a enfin obtenu après quatre longues années. Vers 23 heures, ils reprennent donc le chemin du laboratoire, si l'on peut appeler ainsi ce vieux hangar en bois inconfortable, étouffant l'été et ouvert à tous les vents l'hiver. «Ce laboratoire tenait à la fois de l'étable et du hangar à pommes de terre. Si je n'y avais pas vu des appareils de chimie, j'aurais cru que l'on se moquait de moi», déclarera plus tard le chimiste allemand Wilhelm Ostwald.
En début de soirée, Marie a laissé sur la paillasse le tube à essai dans lequel se trouve le décigramme de chlorure de radium qu'elle est parvenue à extraire après avoir manipulé des tonnes de minerais pendant toutes ces années. Dans la journée, ce décigramme a l'allure d'un sel quelconque. Mais ce soir, dans la pénombre, le tube à essai irradie une lumière bleutée, comme si un ver luisant avait pris possession de l'éprouvette. À l'aube du XXe siècle, cette découverte de quelques grains de poussière fluorescents va révolutionner le monde scientifique. La chimie, la physique mais aussi la médecine vont être profondément transformées. L'apport de Marie Curie à la science est d'une telle ampleur que, fait exceptionnel, elle sera récompensée par deux prix Nobel. En 1903, elle reçoit avec son mari, Pierre Curie, et Henri Becquerel, le prix Nobel de physique pour leurs recherches sur le phénomène des radiations, et en 1911 elle recevra celui de chimie pour sa découverte du polonium et du radium.
Mystérieux rayons uraniques
[...]
Tout d'abord, elle va s'attacher à mesurer le pouvoir ionisant des rayons d'uranium, baptisés à l'époque rayons uraniques. Au bout de quelques semaines, Marie Curie est certaine d'une chose: l'intensité du rayonnement est proportionnelle à la quantité d'uranium présent dans l'échantillon. Il n'est influencé ni par l'état de combinaisons chimiques, ni par la température, ni par aucune circonstance extérieure. Pas plus qu'il ne provient de la formation de nouvelles molécules. Ce rayonnement est une propriété atomique. Elle le baptise «radioactivité».
Une intuition de génie
On sait aujourd'hui avec précision qu'il s'agit d'un phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables, dits radio-isotopes, se transforment spontanément, «se désintègrent» en dégageant de l'énergie sous forme de rayonnements divers, pour se transformer en des noyaux atomiques plus stables ayant perdu une partie de leur masse. Les rayonnements ainsi émis sont appelés désormais, selon le cas, des rayons α, des rayons β ou des rayons γ.
Pour l'heure, inlassablement, Marie Curie se met à examiner de nombreux métaux, sels et minéraux contenant de l'uranium. Elle découvre ainsi que les minerais de pechblende et de chalcolite sont bien plus actifs que l'uranium. Elle recommence la mesure, dix fois, vingt fois… Les résultats ne varient pas. D'où peut provenir cette radioactivité plus forte? Marie Curie partage ses interrogations avec son mari, Pierre. Elle ne comprend pas, elle a déjà examiné tous les éléments chimiques connus… À force de retourner la question dans tous les sens, la scientifique émet une hypothèse audacieuse: cette radioactivité est produite par des éléments chimiques nouveaux. C'est ça! Ce ne peut être que cela! «Pierre, je ne me trompe pas, il ne reste maintenant qu'à trouver ces éléments.»
Une apparence de brûlure
Cette femme à l'intuition de génie parvient à convaincre Pierre Curie de joindre ses efforts aux siens. Ils s'engagent alors dans un travail de titans qui va durer quatre ans. Ils commencent par séparer tous les corps chimiques dont est composée la pechblende, à la recherche de la substance active. Ils manipuleront des tonnes de ce minerai pour y parvenir. Dès 1898, ils découvrent deux éléments, le polonium, appelé ainsi par Marie en souvenir de son pays d'origine, et le radium. Mais jusque-là personne n'a vu ces deux éléments. Pour les scientifiques de l'époque, s'il n'est pas possible de déterminer le poids atomique d'un élément c'est qu'il n'existe pas. Marie Curie ne se décourage pas, elle continue sa quête pendant des heures, des jours, des semaines… Jusqu'à ce jour de juillet 1902 où elle extrait ce chlorure de radium. C'est seulement en 1909 que Marie Curie isolera du radium pur.
Les scientifiques du monde entier se passionnent pour la découverte. Les expériences sur la radioactivité se multiplient rapidement. Dès 1900, des Allemands annoncent des effets physiologiques de la substance. Sans aucune crainte, Pierre Curie expose alors son bras au radium. «La peau est devenue rouge sur une surface de 6 centimètres carrés ; l'apparence est celle d'une brûlure, mais la peau n'est pas, ou est à peine, douloureuse», observe-t-il dans une note envoyée à l'Académie. «Au bout de quelque temps, la rougeur, sans s'étendre, se mit à augmenter d'intensité ; le vingtième jour, il se forma des croûtes puis une plaie…» Parallèlement, Pierre Curie constate que les extrémités de ses doigts qui manipulent les tubes ou capsules contenant des produits actifs «deviennent dures et douloureuses». De son côté, Henri Becquerel, en transportant dans la poche de son gilet un tube de verre avec du radium, est également brûlé.
Sauver des vies
Alerté par ce pouvoir des rayons, Pierre étudie l'action du radium sur les animaux en compagnie de deux médecins réputés de l'époque. Après quelques expériences, ces derniers sont convaincus: le radium détruit les cellules malades et peut guérir le lupus et certaines formes de cancers. Les premiers traitements sont appliqués. «L'action du radium sur la peau a été étudiée par le docteur Daulos à Saint-Louis, écrit Marie. Le radium donne à ce point de vue des résultats encourageants. L'épiderme partiellement détruit par son action se reforme à l'état sain.» La curiethérapie est née.
En 1906, le cancer est déclaré pour la première fois, fléau de l'humanité. La guerre contre le cancer est lancée. [...]
Vers la fin des années 1920, Marie Curie tombe malade. On croit qu'il s'agit d'une tuberculose. Malgré ses ennuis de santé, elle continue à travailler à l'Institut du radium. Elle meurt le 5 juillet 1934 d'une leucémie sans doute causée par les radiations du radium qu'elle a subies sans en connaître alors les dangers pour la santé, ce même radium qui, par la suite, sauvera tant de vies.
De nos jours
Mort de Simone Veil, icône de la lutte pour les droits des femmes LE MONDE | 30.06.2017
L’ancienne déportée, ancienne ministre de la santé et femme politique, est décédée à l’âge de 89 ans.
Simone Veil est morte à l’âge de 89 ans, a fait savoir sa famille vendredi 30 juin. L’ancienne déportée incarne – à sa manière – les trois grands moments de l’histoire du XXe siècle : la Shoah, l’émancipation des femmes et l’espérance européenne. Au cours de sa vie, Simone Veil a en effet épousé, parfois bien malgré elle, les tourments d’un siècle fait de grandes désespérances mais aussi de beaux espoirs : elle fait partie des rares juifs français ayant survécu à la déportation à Auschwitz, elle symbolise la conquête du droit à l’avortement et elle est l’une des figures de la construction européenne.
Nous avons retenu qu'elle avait survécu à l'holocauste, qu'elle avait défendu la cause des femmes à l'assemblée, et qu'elle avait aidé à la construction de l'Europe.
L’ancienne déportée, ancienne ministre de la santé et femme politique, est décédée à l’âge de 89 ans.
Simone Veil est morte à l’âge de 89 ans, a fait savoir sa famille vendredi 30 juin. L’ancienne déportée incarne – à sa manière – les trois grands moments de l’histoire du XXe siècle : la Shoah, l’émancipation des femmes et l’espérance européenne. Au cours de sa vie, Simone Veil a en effet épousé, parfois bien malgré elle, les tourments d’un siècle fait de grandes désespérances mais aussi de beaux espoirs : elle fait partie des rares juifs français ayant survécu à la déportation à Auschwitz, elle symbolise la conquête du droit à l’avortement et elle est l’une des figures de la construction européenne.
Nous avons retenu qu'elle avait survécu à l'holocauste, qu'elle avait défendu la cause des femmes à l'assemblée, et qu'elle avait aidé à la construction de l'Europe.
Malala Yousafzai
Malala Yousafzai, une militante pakistanaise des droits des femmes, est née le 12 juillet 1997 à Mingora, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, où les talibans locaux interdisaient aux filles de fréquenter l'école.Le 9 octobre 2012, elle est victime d'une tentative d'assassinat où elle est grièvement blessée, un attentat condamné par toute la classe politique du pays. Elle est transférée vers l'hôpital de Birmingham au Royaume-Uni le 15 octobre pour suivre un traitement plus poussé. Cette attaque conduit à une médiatisation internationale de Malala Yousafzai.
En 2014, âgée de 17 ans, elle obtient le Prix Nobel de la paix avec l'Indien Kailash Satyarthi, ce qui fait d'elle la plus jeune lauréate de l'histoire de ce prix.
Extrait de Wikipédia
En 2014, âgée de 17 ans, elle obtient le Prix Nobel de la paix avec l'Indien Kailash Satyarthi, ce qui fait d'elle la plus jeune lauréate de l'histoire de ce prix.
Extrait de Wikipédia